Le cubisme

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Rez-de-chausée, en bas de la vitrine. Livres d’art et catalogues d’expositions.

J’ouvre page 56 :

Un art janséniste

 » (…) C’est de l’art pur. La lumière des œuvres de Picasso contient cet art qu’invente de son côté Robert Delaunay et où s’efforcent aussi Fernand Léger, Francis Picabia et Marcel Duchamp. » On nommerait encore ici un autre membre du groupe de Puteaux : Kupka, proche de ce type de peinture pure évoquée par Apollinaire.
On a dit les reproches adressés au cubisme à cause d’un statisme où lui voulait voir un parfait équilibre mais, à vrai dire, ce n’est pas le mouvement que rejette le cubisme, mais ce qui est confus, transitoire, passager. Juan Gris s’en est expliqué: « Justement par réaction contre les éléments fugitifs employés par les impressionnistes dans leurs représentations, on eut envie de chercher, dans les objets à représenter, des éléments moins instables. Et on choisit cette catégorie d’éléments qui restent dans l’esprit par la connaissance et qui ne se modifient pas toutes les heures. À  l’éclairage momentané des objets, on substitua,  par exemple, ce qu’on pensait être la couleur locale. À l’apparence visuelle d’une forme, on substitua ce qu’on croyait être la qualité même de cette forme. »
Dans le petit nombre de tableaux de Duchamp que l’on peut qualifier de cubiste se manifeste un intérêt particulier pour le mouvement, qui les singularise dans la production cubiste ; à ceux-ci s’apparentent certaines œuvres de ses frères (les Soldats en marche, 1913, de Villon, et les Chevaux, 1914, de Duchamp-Villon, par exemple) et de Kupka (la série des Plans par couleur et Femme cueillant des fleurs, 1909-1910).

Bar-3976

Le cubisme. Une révolution esthétique – sa naissance et son rayonnement. Serge Fauchereau.
Éditions Flammarion. 2012.
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