Œuvres complètes. Comédies 1

Littératures classiques, XVIe siècle. Bibliothèque du milieu, rayon du haut.

J’ouvre page 235 :

La mégère apprivoisée, I, 2

HORTENSIO. — Puisque  nous sommes allés aussi loin, Petruccio,
Je vais continuer ce que j’ai dit plaisamment.
Je peux donc, Petruccio, t’aider à prendre une femme
Qui a assez d’argent et qui est jeune et belle,
Qui est très bien élevée comme il sied à une dame.
Le seul défaut qu’elle a — et c’en est un qui compte _
C’est qu’elle est intolérablement méchante,
Acariâtre et rebelle si démesurément
Que, si mon état était bien pire qu’il ne l’est,
Je ne l’épouserais pas même pour une mine d’or.
PETRUCCIO. — Silence, Hortensio ! Tu ne sais pas ce que l’or peut faire.
Dis-moi le nom de son père et cela me suffira.
Car je l’aborderai même si elle gronde autant
Que tonnerre en automne quand les nuages rugissent.
HORTENSIO. — Son père s’appelle Baptista Minola,
C’est un gentleman affable et courtois.
Elle a pour nom Catherine Minola et elle est
Bien connue à Padoue pour sa langue de furie.

(texte présenté et traduit par Pierre Spriet)

bar--218Œuvres complètes. Comédies, tome 1. William Shakespeare. Édition bilingue. 

Éditions Robert Lafont. Bouquins. 2000.
Un extrait de la Mégère en vidéo (1964)

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