Cinq psychanalyses

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Bibliothèque de gauche – psychanalyse, rayon supérieur, à droite (j’ai rangé – et certains blocs ont changé de place).

J’ouvre page 217 :

Il me demande comment il est possible qu’une pareille idée puisse être intermittente. Elle a surgi, pour un moment, à l’âge de 12 ans, ensuite à l’âge de 20 ans, et a réapparu, une fois de plus, deux ans plus tard, pour ne plus disparaître depuis. Il ne peut admettre que l’hostilité ait été éteinte dans ces intervalles, et pourtant alors il était sans remords.
— « Quand quelqu’un pose une pareille question, fis-je, c’est que sa réponse est toute prête. » Il suffisait de le laisser poursuivre. Le patient continue, apparemment sans rapport avec ce qui vient d’être dit : « Mon père et moi, nous étions les meilleurs amis ; excepté dans quelques rares domaines où père et fils ont l’habitude de s’écarter l’un de l’autre (à quoi donc fait-il allusion ?), l’intimité entre nous était plus grande qu’avec mon meilleur ami actuel. Or la dame en question, celle que j’ai préférée, en pensée, à mon père, je l’aimais beaucoup, mais je n’avais jamais éprouvé pour elle les désirs sensuels qui me hantaient dans l’enfance. En général, mes tendances sensuelles étaient dans l’enfance beaucoup plus fortes qu’à l’époque de la puberté. » — Je lui fais remarquer qu’il vient de donner la réponse attendue. En même temps, il a trouvé le troisième caractère important de l’inconscient.

Cinq psychanalyses. Sigmund Freud. Traduit par Marie Bonaparte et Rudolph M. Lœwenstein.
Presses Universitaires de France, Bibliothèque de psychanalyse, 1982 (1954)
Chez l’éditeur, nouvelle édition Laplanche

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