Les Temps Nouveaux, n° 4

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Rayon politique, étagère supérieure de la bibliothèque de droite – à gauche.

J’ouvre page 127 :

Il y a trois modes de financement des hôpitaux : soit par un prix de journée comme à l’hôtel, soit par un budget comme l’éducation nationale ou l’armée, soit en fonction des actes ou de l’activité. Chacun de ces modes de financement a des avantages et des inconvénients. Le paiement au prix de journée encourage la prolongation inutile des hospitalisations. Le budget global fait craindre le rationnement. Enfin, la tarification à l’activité pousse au productivisme en multipliant de façon abusive les actes et les hospitalisations jugées rentables, c’est à dire courtes, voire écourtées, ou mieux ambulatoires. La T2A est surtout utilisée comme forme de marchandisation de la médecine, avec une politique de convergence tarifaire entre les hôpitaux publics et les cliniques commerciales. Il s’agit en quelque sorte d’un prix de marché administré, organisant la concurrence. Concurrence déloyale ne prenant pas en compte des éléments aussi déterminants que les missions, la taille – du point de vue de la rentabilité financière, la taille optimale se situe autour de 400 lits – le statut, le type de population soignée.

(Entretien avec André Grimaldi)

Les Temps Nouveaux. Mouvement social et luttes politiques. N° 4, Hiver 2012.
Revue éditée par Le Bord de l’Eau.
Je ne trouve pas mon numéro, mais ce site est une mine.

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