Porte-revues en bois, au pied du mur ouest, grandes revues de poésie.
J’ouvre page 30 :
Un rêve d’octobre 1981
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il mit son langage parmi les centaines d’autres (c’était une bonne planque) qui attendaient devant un bazar littéraire
il prit le ticket d’une Glyphus Foundation qui mettait à la disposition de ses lecteurs les publications littéraires du monde entier (MAIS LE CORPS DES TEXTES AVAIT ÉTÉ BLANCHI seules les parenthèses étaient imprimées)
il dut faire la queue pour accéder à la salle des parenthèses sexuelles
hésita entre BROUILLAGE DES SENS et LE PARADIGME DU NIQUEUR NIQUÉ
au dernier moment — et c’est par ces sautes qu’il parvenait à échapper (il agissait parfois si consciemment qu’il se voyait soudain acteur d’un film qui n’intéresse plus personne, tous les spectateurs ont vidé les lieux — & c’est alors qu’il CHANGEAIT, bifurquant sans cause retrouvant légèreté, décentrement, bonheur filigrané, etc)
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(texte de Jean-Jacque Dorio

Revue Glyphes, n° 10, 2e trimestre 1983.
Le site de Jean-Jacques Dorio