Polars, combles, étagère B, anciens.
J’ouvre page 93 :
— Lui apportiez-vous du thé dans sa chambre ?
— Vous n’avez rien compris à Sister, protesta Nurse Barrow d’un air supérieur. Elle n’avait jamais rien que nous n’avions pas. Du thé au lit ! Jamais ! Des fois, elle m’en a porté, elle, la directrice, une tasse dans mon lit quand j’étais malade. Mais il n’y en avait jamais pour elle. Et c’est souvent qu’elle était dehors avant le petit déjeuner à méditer.
Ensuite, Hannah expliqua à MacDonald le train-train quotidien, l’emploi du temps des jeunes servantes. Elle avaient une heure de liberté chaque jour et un après midi chaque semaine. Hannah ou la cuisinière les emmenaient lorsqu’elles avaient des courses à faire et le dimanche à l’église. Elle expliqua, non sans fierté, qu’elle même, pas plus que Sister, ne s’était jamais préoccupée de ses « heures de liberté ». Mon travail, c’est ma vie, disait Sister.

Le manoir de la douairière. E.C. Lorac. Traduit de l’anglais par Clarisse Frémiet.
Librairie des Champs Élysées, Club des masques, 1960.
Le même en anglais