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La production de la plus-value relative
De toutes les forces motrices qu’avait léguées la période manufacturière, le cheval était le pire : le cheval a, comme on dit, sa tête, son usage est dispendieux et ne peut trouver place dans les fabriques que d’une manière restreinte. Néanmoins, la force-cheval fut employée fréquemment dans les débuts de la grande industrie, ainsi qu’en témoignent les lamentations de agronomes de cette époque et l’expression « force de cheval » usitée encore aujourd’hui pour désigner la force mécanique. Le vent était trop inconstant et trop difficile à contrôler ; d’ailleurs l’emploi de l’eau comme force motrice, même pendant la période manufacturière, prédominait en Angleterre, ce pays natal de la grande industrie. On avait essayé au XVIIe siècle de mettre en mouvement, au moyen d’une seule roue hydraulique, deux meules et deux tournants. Mais le mécanisme de transmission devenu trop pesant rendit la force de l’eau insuffisante, et ce fut là une des circonstances qui conduisirent à l’étude plus approfondie des lois du frottement.

Le Capital. Livre premier, tome II. Karl Marx. Traduction de Joseph Roy.
Éditions Sociales, 1977.
Cette traduction est plus récente