Atelier du silence

Nouvel hôte. Va partir en voyage avec moi. J’ouvre page 43 : ça vaut la peine conscient de la terre en comaon pose déjà pierre à la repoussevotre blessure prise en main panse le mondeà la base rien ne gravit le bleu scellé avec soimême si l’on traverse l’étoile écaillée non pas que dents en…

La vie commence chaque jour

Nouveau petit livre un peu baroque, comme j’aime. Attend son tour pour monter vers le mur ouest. J’ouvre page 24 : À Arthur Holitscher13 décembre 1905 Cher ami,[…] Bien souvent nous ne savons pas que nous sommes dans la lourdeur jusqu’aux genoux, jusqu’au torse, jusqu’au menton. Mais sommes nous plus heureux dans la légèreté ?…

Cosas sin nombre

Les poètes sous la tapisserie. Étagères du mur ouest. J’ouvre ici : 9 Hay quienes una muerte simple. Mueren del frìo que se cuela por sus pies.Divagan indefensos hasta olvidar sus nombres conocidos.Sólo les queda la piel como oscuro distintivo, como un gendarme que señala dónde estan.Su paso es de cartílago, su existencia, un accidente,…

États provisoires du poème II

Sous les poètes, avec les poètes qui parlent de poésie. Mur ouest. J’ouvre page 25 : La langue. Il m’a toujours paru curieux qu’un même mot désigne à la fois l’organe du langage et le langage lui-même. Cette fusion — ou confusion selon les cas — est plutôt rare de par le monde, bien qu’on…

Sonnette | Sonnets

Poètes. Table du salon. J’ouvre page du sonnet n° 9 : Verließe Nacht das innere GemauerDas Euch verweilt zu lindem AufenthaltDen blinden Bann zersprengte die GestaltEuch winkt dem Gruße der Verblichnen teuer Si la nuit quittait la muraille intérieureQui vous garde en un séjour amèneSe briserait le charme aveugle la figureVous fait signe chère au…

Anthologie de la poésie française

Vitrine, Pléiades, à l’abri de la poussière. J’ouvre page 673 (on échappe à Albert Samain) : Halte de comédiens La route est gaie. On est descendus. Les chevauxSoufflent devant l’auberge. On voit sur la voitureDes objets singuliers jetés à l’aventure :Des loques, une pique avec de vieux chapeaux. Une femme, en riant, écoute les proposAmoureux…

PAYSAGE D’AIGRE MORTE

Revues de poésie, grands formats, sous les poètes du mur ouest. J’ouvre page 8 : PRUNES Encre givrée au petit matinla prune n’est que celan’est que celaencre givrée dans la bouche * Sur tes lèvres cette lueur de mortdans l’œil cette rumeur abeillesous les paupières ombrées des feuillesles ocres fastes qui fardent,un instant, la pierre…

Glyphes, n° 10

Porte-revues en bois, au pied du mur ouest, grandes revues de poésie. J’ouvre page 30 : Un rêve d’octobre 1981 […]il mit son langage parmi les centaines d’autres (c’était une bonne planque) qui attendaient devant un bazar littéraireil prit le ticket d’une Glyphus Foundation qui mettait à la disposition de ses lecteurs les publications littéraires…

Pour Bernard Noël

je ne sais plus les mots ils sont là-bas comme nos montres genoux genoux ta main posée et en avant le ciel on voudrait croire encore qu’il peut tomber mais nos têtes sont devenues solides et tu vois je touche la terre avec plus de crainte que je ne lève les yeux car c’est bien…

Suivre l’absente

Les poètes sont à l’Ouest, toujours, au pied du mur. J’ouvre page ? , une double page non paginée : Ses mains derrière la nuque elle cambre les reins petite fille aux grains de sable Les bras en émoi autour de son corps Suivre l’absente. Michel Lac. Encres et mise en page de Valérie Ghévart.Éditions…

Rivaginaires, n° 9/10

Grandes revues de poésie, dans les boites en bois sous les poètes du mur ouest. J’ouvre page 21 : C’est une serre hétéroclited’oiseauencordé par le becla blessure du paysage infecte l’échaffaudageentrée par effractionune tempête fade plus douce qu’une peauplus douce qu’une râpeIl a été emmailloté à l’infirmerie des cadresle cumulus démembré-cachédans le blanc où les…

Poèmes d’enfants

Revues de poésie petit format, casier transversal au-dessus de la bibliothèque du milieu. J’ouvre page 77 : Ariane ma sœur… À peine sortie du berceau, la fusée fit une fugue avec son satellite.Ensemble ils voulurent escorter les vautours et les aigles, faire la chasse aux étoiles filantes, jouer à cache cache avec les arc-en-ciel.Un technicien…

regards corpusculaires

Mur ouest, les poètes, grand format. J’ouvre page 17 : Déserts Poudroiement au loin des déserts. D’invisibles élytres verbalisent toute absence. Nuits sans fin. Mirages. Des chalands d’impuissance font vibrer toute colombe dans l’air blanc du matin.Air et colombes se confondent. Des harangues traversent, envoûtent les caravanes passagères. Une oasis au loin, affleurant ses neiges,…

Le Cahier du Refuge n°59

Toujours au-dessus de la bibliothèque, celle du milieu, avec les petites revues de poésie. J’ouvre page 11 : Des mots sur un plan Pour qu’il se change en espaceParce que les mots sont de l’espace (ainsi les mots je t’aime donnent son volume à l’amour et le mot ciel ses hectares au lieu entre les…

Sonnets

Poètes, mur ouest. Petits formats. Tout démonté… J’ouvre page 79 : SONNET LIII Quelle est votre substance — en quoi vous êtes fait, que des millions d’étrangères images vous escortent ? Puisque chacun, et chacun pour soi, a son image, et que vous, bien que seul prêtez à tous image : Décrivons Adonis et sa…

Bernard Noël ou Achille immobile à grands pas

Discours sur les poètes par eux-mêmes, sous les poètes du mur ouest, sous la tapisserie. J’ouvre page 23 : Oubliez Zénon un instant, pensez à son disciple.Bernard Noël, c’est Leucippe de Millet, le premier atomiste. Bon. La terre tourne. La mer aussi. Peut-être que les vagues, elles, sont immobiles ? Je veux bien croire. Ça…