Petit carton à l’entrée de la cave. Miscellanées.
J’ouvre page 118 :
Je contemple le groupe qu’ils forment, larges, aisés, grands ouverts. L’un, renversé en arrière sous un sourire flottant, tient son genou entre ses deux mains croisées ; il a une toque verte et un pourpoint soyeux comme un oiseau. L’autre trône sur un siège grossier avec son grand manteau gonflé sur ses épaules comme la voile pourpre du Bucentaure. Il a un large cou blanc. Une main effilée, teinte par l’incarnat d’un pli de son manteau qu’embrase la lumière des torches, joue avec un bijou gros comme un œuf contenant un ressort qui pousse tout doucement une aiguille dans de la régularité ronde, et qui, ainsi, suit les heures. Il a une voix virile et caressée. On voit qu’à côté d’eux dans leur pays se tiennent des femmes divinement femmes.

Les enchaînements, tome 2. Henri Barbusse.
Éditions Flammarion, 1925.
Monde, la revue de Barbusse
le 11 03 2020 ,présentation du tome 1 ,aux masques nous sommes toujours enchainés…
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Et sous le masque, nos peaux se rident…
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